«Je vais participer à Miss Bikini Fitness, une compétition de bodybuilding»

ENTRETIEN – La Miss France 2019 participe pour la cinquième fois au jeu de France 2 mais cette fois-ci, elle est accompagnée de son amoureux, le champion du monde de VTT Nicolas Fleury.

Il y a une semaine, Indira Ampiot, Miss France 2023, participait pour la première fois à «Fort Boyard» . N’ayant pas froid aux yeux, la jeune femme de 18 ans avait tout de même demandé au préalable conseil à d’anciennes reines de beauté parmi lesquelles Vaimalama Chaves . La Miss France 2019 revient ce soir dans le jeu de France 2 pour la cinquième fois. Une nouvelle participation marquée par la présence de son compagnon Nicolas Fleury, champion du monde de VTT.

TV MAGAZINE. – Qu’est-ce qui vous incite à revenir à chaque fois dans «Fort Boyard» ?
Vaimalama CHAVES. – Je pense qu’il n’y a que la folie parce qu’il n’y a pas beaucoup d’autres raisons qui font qu’on va à « Fort Boyard » (rires). C’est une épreuve ne serait-ce que d’accepter parce qu’on sait vers quoi on va. Mais j’y retourne parce qu’il y a une association à soutenir et la récolte des boyards est favorable à des personnes qui en ont besoin. Ce serait dommage de ne pas y aller et de ne pas aider ces personnes.

Cette année, vous y participez avec votre compagnon…
Quand la production m’a appelée, j’ai demandé que mon compagnon soit avec moi pour qu’on partage cette aventure ensemble.

Pour son baptême du feu, vous ne l’avez pas aidé !
C’est parce qu’il n’écoute pas ! Ça reflète tout à fait notre quotidien. Quand je dis quelque chose, il ne fait pas exactement ce que je dis, donc il va faire seulement ce qu’il comprend et ce qu’il comprend ce n’est pas ce que je voulais. C’est pour ça qu’il est parti en prison (rires). En plus de ça, Willy Rovelli lui a fait manger un piment très fort alors qu’il ne mange jamais épicé, il déteste ça, ça a été un supplice ! Quand je l’ai vu déguster ce piment, je regrettais presque de ne pas l’avoir épargné.


« La mauvaise foi fait aussi partie de moi »

Vaimalama Chaves

Ne vous en a-t-il pas voulu ?
Non, il ne peut pas m’en vouloir. Il savait aussi qu’il y allait pour ça. Grâce à moi, il est allé en prison, il a eu la chance de rencontrer Willy Rovelli, de vivre des épreuves qu’il n’aurait pas eu l’occasion de vivre en temps normal. Ça fait des souvenirs un peu hors du commun parce que ce n’est pas tout le monde qui peut y aller. Il m’a juste dit : « T’aurais pu me guider par là ! » Mais moi, j’avais un chemin en tête que je voulais qu’il fasse. S’il m’avait écouté, il ne serait pas allé en prison. La mauvaise foi fait aussi partie de moi. Mais comme il le sait, il ne peut pas trop m’en vouloir.

Parfois, pour encourager vos coéquipiers, vous êtes un peu dure dans vos propos…
J’adore faire du sport mais je déteste les gens qui m’encouragent en mode : « Allez, tu peux le faire ! Encore un kilomètre et c’est fini ». J’ai besoin qu’on me pousse de manière brusque, j’ai besoin qu’on me bouscule. Donc comme mes coéquipiers étaient en mode tout doux, j’ai voulu aller dans l’autre sens.

Vaimalama Chaves et Nicolas Fleury dans «Fort Boyard» sur France 2. Laurent VU / ALP / FTV.

L’année dernière, vous avez été confrontée à la maison de poupées, une épreuve à laquelle vous avez catégoriquement refusé de participer . Que s’était-il passé ?
Dans le questionnaire que la production nous demande de remplir, je dis à chaque fois : « Non pour les araignées » Je le dis dans ce questionnaire, je l’envoie par e-mail, je le rappelle une fois que j’arrive sur le fort, je le redis durant le brief, je le répète plusieurs fois donc tout le monde est au courant. Mais la production a voulu jouer avec mes limites en me proposant de remporter deux indices si j’y allais. Mais non, c’est non ! Et il y a des gens qui n’ont pas voulu comprendre ça et qui se sont dit que si on va à « Fort Boyard » c’est pour dépasser ses limites. Dépasser ses limites, c’est propre à chacun. Ce n’est pas parce qu’on participe à une émission de télévision où on nous pousse à aller au-delà qu’on est obligé d’accepter. Et ça c’est vrai pour tout, pas qu’à la télévision. Par exemple, en soirée, quand on n’a pas envie de boire d’alcool et que les copains nous poussent à franchir cette limite parce que c’est la pression sociale. Non, c’est non. C’est ma limite, si vous ne la respectez pas, moi je vais la respecter et si ça vous froisse, c’est votre problème.

Votre réaction n’a pas été comprise par tous les téléspectateurs. Certains n’ont pas hésité à réagir sur les réseaux sociaux…
Il y a des gens qui rêvent de faire « Fort Boyard » et qui se disent que s’ils étaient à notre place, ils le feraient. Ce qui est complètement faux parce que d’abord ils ne sont pas à notre place. Donc ils font des supputations selon lesquelles ils iraient. Néanmoins s’ils se retrouvaient face à leur phobie, ils se rendraient compte que finalement ce n’est pas tout à fait ce qu’ils veulent. Parfois, par ego, ils vont dire : « Comme je l’ai dit, je dois y aller » mais au final ils vont se faire du mal. À un moment, il faut avoir de l’amour-propre et ne pas céder à l’ego, il faut comprendre que parfois on ne peut pas, ça ne sert à rien de se forcer.

Vous êtes-vous expliquée avec la production ?
Non car il n’y a eu aucun problème avec la production. Ce sont les autres qui sont hargneux. Il y a des gens qui m’ont insultée. Je suis très respectueuse mais à partir du moment où on ne me respecte pas, ça va dans les deux sens.

Cette année, avez-vous rappelé à la production votre phobie pour les araignées pour éviter le moindre problème ?
Je l’ai dit que je le fais à chaque fois. Ils ont compris que ça n’allait pas fonctionner, que c’était une perte de temps pour le tournage, pour le montage… Ça ne sert à rien, c’est hyper contre-productif d’obliger quelqu’un à aller à l’encontre de ce qu’il veut vraiment.


« Je me suis fait beaucoup de mal à essayer de devenir la personne qui va attirer les regards, qui va être appréciée… »

Vaimalama Chaves

En mars dernier, vous avez eu besoin de faire une pause des réseaux sociaux. Comment allez-vous aujourd’hui ?
Ça va beaucoup mieux. Les réseaux sociaux ont fait apparaître un phénomène très malsain. Beaucoup de monde nous voit et on a envie de plaire, d’être appréciée. Le problème, c’est qu’à force de chercher à avoir cette image, on oublie ce qu’on veut vraiment, ce qu’on aime, qu’on a envie de faire. Au final, on n’existe plus. Quand j’ai été élue Miss France, j’ai gagné énormément d’abonnés d’un coup. Et quand je ne l’ai plus été, j’en ai perdu beaucoup. J’avais atteint 690.000 abonnés et dans l’année qui a suivi, c’était le Covid, j’en ai perdu 100.000. J’ai eu un gros coup de mou. Je me demandais ce que j’avais fait de mal, pourquoi les gens ne venaient plus autant, pourquoi j’avais moins de likes et de commentaires sur mes photos… Je me suis fait beaucoup de mal à essayer de devenir la personne qui va attirer les regards, qui va être appréciée… J’en ai vraiment souffert. C’était hyper malsain. Parfois je postais des photos au hasard qui étaient nulles, où je n’avais rien à dire juste de peur que l’algorithme m’oublie. C’était complément vide de sens. Alors j’ai eu besoin de prendre du recul, de la distance et j’ai fait cette pause. Ça m’a fait beaucoup de bien parce que je me suis rendu compte que ce n’est pas parce que je ne suis pas sur les réseaux sociaux que je vais mourir. Et au final, j’ai retrouvé une image de moi qui me plaît et qui est plus en adéquation avec celle que j’ai envie d’être et celle que je suis vraiment.

Cette pause a-t-elle un rapport avec votre agression dans la rue survenue en septembre 2021 ?
Non pas du tout. J’en avais parlé parce que ce n’est pas si rare que ça. Les violences de rue, le harcèlement sont des choses qui sont même très courantes aujourd’hui. J’ai tout de suite été au commissariat pour porter plainte. Les deux protagonistes principaux ont été jugés et depuis je suis passée à autre chose.

Vos agresseurs ont-ils été condamnés ?
Je n’ai pas assisté au jugement parce qu’on m’avait déconseillé d’y aller. J’ai laissé la justice faire son travail.

Quels sont vos projets ?
J’ai l’espoir de sortir un album pour mon trentième anniversaire qui aura lieu dans un an et demi environ. Et en ce moment je me prépare pour participer à une compétition de bodybuilding l’année prochaine qui s’appelle Miss Bikini Fitness. J’aime bien les challenges surprenants ! Ça part d’un point commun que j’ai découvert avec mon père qui faisait beaucoup de musculation à un moment.

En quoi consiste votre préparation ?
À la différence de Mr. Olympia où il faut avoir de gros muscles, pour Miss Bikini Fitness, il faut avoir des muscles bien dessinés et pour ça, il ne faut pas porter de poids lourds, il faut faire beaucoup d’entraînements pour assécher les muscles. Il faut aussi avoir une alimentation très saine donc c’est fini la crème, le beurre, les yaourts, les glaces, les bonbons, le chocolat. Maintenant c’est blanc de poulet, légumes cuits à la vapeur. Je suis à la lettre le nombre de calories consommées, les nutriments que je dois ingérer, je pèse tous mes aliments même l’huile pour cuire le poulet. Il faut que je pense à mes heures de sommeil, à respecter mes horaires de repas, à surveiller mon alimentation. C’est beaucoup plus engageant que tout ce que j’ai pu faire auparavant parce que ça constitue une charge mentale conséquente.

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